Interview: Kid Bombardos

On avait l'intention d'interviewer Kid Bombardos aux Eurockéennes mais malheureusement, un imprévu nous est tombé dessus. Pas de panique, c'est sous une chaleur étouffante que nous les retrouvons pour une interview avant leur concert à la Flèche d'Or.

PE: Pouvez-vous vous présenter ?
Kid Bombardos: Il y a David à la guitare, Vincent au chant/guitare, Thomas à la basse et Simon derrière la batterie.


PE: Pouvez vous décrire votre musique en seulement quatre mots?
K.B: énergie, mélodie, rythme, honnête.
PE: Pourquoi avez-vous choisi le nom de Kid Bombardos?
K.B: A la base c'est une histoire de famille, on est trois frères plus un pote d'enfance. On avait un arrière grand-père au Maroc dans les années 20/30's qui était champion de boxe du Maroc et qui avait pris comme pseudo "kid bombardos". On a pris ça un peu en hommage.

PE: Pourquoi avez-vous choisi de chanter en anglais alors que vous êtes français?
K.B: On écoutais beaucoup de musique anglaise, presque exclusivement, à part deux trois trucs français comme Gainsbourg ou Brassens. On a beaucoup de respect pour cette langue. En plus, niveau mélodie c'est moins compliqué à faire sonner ! Lors de nos premiers concerts, on flippait un peu et on se disait que comme les gens ne comprenaient pas ils réceptionnaient mieux.
PE: Donc c'est juste niveau mélodie et non pas pour vous exporter ?

K.B: Non mais ouais bien sûr que l'anglais c'est une langue internationale donc tu touches plus de monde, pour jouer à l'étranger c'est plus simple, on te réceptionne mieux.

PE: Quelle est la chanson préférez jouer en live?
K.B: La dernière du set ! C'est toujours la même on peut se déchainer à fond et partir.

PE: Quelles sont vos influences ?
K.B: Il y en a beaucoup, mais tout d'abord les Velvet Underground. Puis beaucoup de rock UK des 70's/80's, quelques groupes des années 90 aussi, mais aussi du hip-hop... Plein de choses différentes mais que des bons trucs quoi.
PE: Êtes-vous plus Psychedelic ou Electric?
K.B: plus Psychedelic. On n'est pas vraiment Electric même s'il y a des trucs cool. Elle est marrante cette question !

PE: Dans deux jours vous allez jouer aux Eurockéennes de Belfort, qu'est- ce que ça vous fait de jouer dans un festival aussi gros ?
K.B: On hallucine ! Avant on faisait partis des fans et maintenant on est de l'autre côté du miroir, en backstage avec les groupes qu'on adore. A la Garden Nef Party, on carrément joué le même jour que Iggy Pop, le mec qu'on adulait quand on était gamins, on se dit que quand on a vécu ça, on peut mourir demain.

PE: Donc vous avez atteint le summum de votre carrière ? Vous êtes arrivés à ce que vous vouliez, vous n'avez pas d'autres buts?
K.B: On se dit que ça ne peut pas être fini demain. Quand on aura notre album et qu'on fera beaucoup de gros festivals, là on sera vraiment heureux.

PE: Comment se passe la création des morceaux?
Vincent: J'écris les paroles puis chacun écrit sa partition. On la bosse à fond jusqu'à ce qu'on soit satisfaits et que ça donne le truc qu'on voulait.

PE:Qu'est-ce que vous pensez du public parisien en comparaison aux autres publics ?
K.B: Le public parisien c'est pas celui qui va le plus sauter dans tous les sens et foutre le bordel, d'ailleurs c'est un peu le plus mauvais public après les Bordelais mais je pense qu'ils sont plus exigeants. Ils écoutent vraiment la musique, ils savent de quoi ils parlent donc c'est plus dur de les satisfaire. Après on adore Paris, on adore jouer ici c'est pour ça qu'on vient souvent d'ailleurs.

PE: Pourquoi devrions-nous écouter votre musique?
K.B: Bah je ne pense pas qu'on soit le groupe du siècle mais je pense que nos morceaux sont bien carrés. Après pour voir vraiment ce qu'on vaut, il faut venir nous voir en live pour voir notre énergie. Je ne sais pas si en écoutant les chansons tu peux vraiment te rendre compte. On donne tout ce qu'on a en live.